Je suis surpris par beaucoup de visiteurs de mes expositions.
Ils ont besoin «d’affilier» mes toiles à tels ou telles artistes qu’ils connaissent ou subissent.
Il en va de même avec les créateurs que je côtoie dans les ateliers de peinture : il faut – très souvent – qu’ils relient leur travail pictural à un artiste plus «re-connu».
Quel est donc ce mystère qui n’accepte pas ces (ses) nouvelles toiles sans les classer ?
Faut-il faire valider la peinture par je ne sais quelle académie ?
Dois-je justifier chaque coup de pinceau par «le» code esthétique ?
Rejetterons-nous toute expression artistique qui n’entre pas dans «la» norme ?
Aurions-nous peur de l’inconnu ?
Nous ressentons le besoin d’avoir la solution, d’être en accord avec les (nos) croyances.
Toutes ces règles nous empêchent la créativité. Nous présentons le syndrome de la toile blanche. Nous avons peur de mal faire et souffrons d’un mal être.
Notre problème n’est-il pas de croire ce que nous apprenons ?
Nous ne devons plus nous soumettre !
Vaincre la peur et se ré-approprier notre créativité, sans obligation de résultat.
Mais dans le seul objectif de se faire plaisir.
L’acte de peindre n’est pas pour l’autre mais pour l’acteur.
En fin de parcours, la toile peut s’exposer et trouver éventuellement chez l’autre de possibles plaisirs.
“Trace d’enfance” – Juin 2014 – Bruno DUPONT